Les comptes 2024 d’Agrial ont définitivement été approuvés par les adhérents de la Coopérative réunis le 3 juin dernier à Mamers (72), à l’occasion de son Assemblée générale. Malgré une baisse des volumes de produits finis en France due aux effets de l’inflation et à l’instabilité géopolitique, l’activité d’Agrial reste solide, avec un chiffre d’affaires stable, à 7,1 milliards d’euros et un EBE historique de 272 millions d’euros. Cette performance permet de verser 21,5 millions d’euros de retour aux 12 000 agriculteurs-adhérents au titre de l’année 2024 et d’envisager 2025 avec sérénité.
Cette année 2025 marque une transition pour Agrial avec d’une part le lancement de son plan stratégique Horizon 2035, un plan ambitieux pour affronter les grands défis agricoles de demain, mais également le passage de relais à la direction générale, prévu à la mi-année. Ainsi, Julien Heillaut succèdera le 1er juillet prochain à Ludovic Spiers, Directeur général de la Coopérative depuis 15 ans. Lire le communiqué de presse.
Une année 2024 qui permet à Agrial de partir sur des bases solides en 2025
À l’amont, la branche Agriculture s’est adaptée à une météo très capricieuse et à une moisson historiquement basse – en recul de 30 %, en cherchant à maintenir un niveau de service optimal pour les agriculteurs-adhérents. Après plusieurs années marquées par l’inflation, si les prix des intrants ont baissé, les charges externes ont continué d’augmenter. Les activités d’agrofourniture, de distribution rurale et d’agroéquipement se sont stabilisées à des niveaux élevés.
Concernant la branche Lait, l’année a été favorable. Les yaourts et desserts lactés tirent leur épingle du jeu avec une activité record depuis près de trois ans. Les investissements se poursuivent avec la dernière phase des travaux dans les usines de Bellevigny (85) et d’Herbignac (44), et le projet de construction d’une nouvelle usine de transformation du lait de chèvre à La Crèche (79). Dans les exploitations, les prix payés aux producteurs se stabilisent à des niveaux permettant de couvrir les charges, permettant une progression de la collecte laitière.
Pour la branche Légumes, l’année a été contrastée. L’activité néerlandaise de légumes frais Primeale United a été cédée en fin d’année 2024 pour des raisons de difficultés de marché. En France comme en Espagne, les activités de 1ère et 4e gammes réalisent de très bonnes performances. Les marques ont pris davantage de poids, à l’image de Florette qui a étendu sa gamme en apposant sa marque sur les purées et soupes initialement Créaline. Priméale France réalise aussi une belle année, portée par des prix élevés sur les principales productions de l’Organisation de producteurs et des volumes au rendez-vous. À l’inverse, le contexte est plus compliqué au Royaume-Uni en raison d’une pluviométrie record en été.
Au niveau de la branche Viandes, l’année a été impactée par un marché de la charcuterie difficile. L’inflation et la météo pluvieuse n’ont pas favorisé la reprise de la consommation de viandes et les activités de charcuterie cuite ont souffert d’une baisse des volumes, dans un contexte de niveau de prix des matières premières et des ressources soutenu. En revanche, le contexte de marché des productions animales est plutôt porteur, permettant des prix satisfaisants aux éleveurs.
Enfin, 2024 a été une année charnière pour la branche Pommes & Boissons, marquée par la réorganisation de ses activités cidricoles en raison d’un marché très difficile et toujours en baisse en France. À l’international, il est également à retenir le projet aux États-Unis, de transfert de l’usine de Manzana vers l’État de Washington, tandis qu’au Royaume-Uni, Aston Manor a résisté dans un contexte météorologique défavorable. Une importante satisfaction cette année vient du développement du hard cider La Mordue qui a atteint le million de litres commercialisés.